La place des femmes dans la société au XIXe siècle
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A- Le Code civil officialise l’infériorité des femmes.
En 1804, le Code civil inscrit dans la loi l’infériorité des femmes. Elles sont condamnées à rester sous la tutelle masculine: d'abord celle de de leur père puis celle de leur mari. Ce dernier a tous les droits sur leurs biens et détient l’autorité totale sur les enfants. Une femme ne peut pas travailler sans l’autorisation de son mari. Contrairement à son mari, une femme ne peut demander le divorce entre 1816 et 1884.
B- Les femmes ont avant tout un rôle domestique.
L’idée d’infériorité des femmes est justifiée dans les discours scientifiques, politiques et religieux. Les femmes doivent avant tout être préparées à leur rôle d’épouse et de mère.
C’est pourquoi l’accès à l’instruction scolaire est longtemps limité. Les lois Ferry (1881-1882) rendent l’enseignement primaire obligatoire pour tous. Des lycées de jeunes filles sont aussi créés.
La France connait de nombreux changements au XIXe siècle qui transforment la vie en société: les Révolutions industrielles, des régimes politiques différents, le suffrage universel masculin, ou encore la colonisation.
De quelles manières ces changements modifient les conditions féminines ? Quelle est la place des femmes dans une société française profondément transformée au XIXème siècle ?
I- La loi affirme l'infériorité de la femme.
II- Les femmes et le marché du travail.
A- Une hausse de l’activité des femmes.
Les femmes ont toujours participé au travail, dans le cadre du foyer, dans les champs ou dans l’atelier familial.
Mais au XIXème siècle, dans le contexte de l’industrialisation, ce travail est de plus en plus dissocier des activités du foyer. Les femmes entrent dans les usines par exemple, surtout dans le textile.
La majorité des femmes travaille à la campagne. Beaucoup de jeunes filles sont aussi domestiques. Peu à peu, de nouveaux métiers apparaissent, notamment dans le commerce, avec le développement des grands magasins, par exemple.
B- Un débat, voire un problème de société.
Cette entrée des femmes dans le monde du travail peut apparaître comme le début d’une émancipation. Elle provoque de nombreux débats parmi les hommes. Certains y voient une main-d’œuvre concurrente et déloyale – les femmes étant moins payées. C’est pourquoi la législation du travail progresse à la fin du XIXème siècle, pour protéger les femmes, mais aussi limiter leur participation sur le marché du travail.
Emancipation: S'affranchir d'une autorité, d'une domination.
Domestique : Employé(e) de maison au service de la bourgeoisie. Un ou une domestique s’occupe de tâches variées (ménage, linge, cuisine).
III- Les revendications politiques et sociales.
A- Les femmes participent aux combats politiques.
Malgré cette situation d’infériorité légale par rapport aux hommes, les femmes participent aux journées révolutionnaires ou se joignent aux hommes dans les manifestations et les grèves ouvrières. En 1830, elles participent activement aux « Trois Glorieuses », et en 1848 elles sont à nouveau nombreuses sur les barricades..
B- L’organisation des revendications.
Les militantes féministes s’organisent et rédigent des journaux défendant leurs revendications. Elles attendent des droits sociaux et un accès plus large à l’éducation, mais souhaitent avant tout la réforme du Code civil et particulièrement de l’institution du mariage. Certaines d’entre elles, comme Jeanne Derouin, ou plus tard comme Hubertine Auclert, revendiquent l’ouverture du suffrage universel aux femmes: c'est le mouvement des suffragettes. Elles ne sont pas entendues au cours du XIXème siècle.
Droits sociaux : Ensemble des droits qui définissent et garantissent une place dans la société (éducation, travail).
Féministe : Femme qui lutte pour obtenir plus de droits et atteindre l’égalité avec les hommes.
Suffragette : A la fin du XIXème siècle, les militantes pour le droit de vote des femmes sont appelées suffragettes. Ce mot apparaît en Angleterre.
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