Expériences totalitaires et démocraties fragilisées
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A- La Stalinisation de l’URSS
Un seul homme au pouvoir (ou un petit groupe de personnes)
A la mort de Lénine en 1924, Staline (1er secrétaire du PC) prend le pouvoir. L’URSS devient un régime totalitaire :
Staline est seul au pouvoir : Trotski est exilé et on organise des grandes purges ; de faux procès sont organisés à Moscou entre 1936 et 1938 pour éliminer les opposants politiques de Staline
La société est surveillée et embrigadée :
Tous les ennemis du régime sont pourchassés par la police politique devenue NKVD. Ils sont torturés, déportés dans les camps de travaux forcés du Goulag ou alors éliminés.
La propagande est utilisée intensivement : un culte de la personnalité est voué à Staline, la population est embrigadée à tout âge (jeunesses communistes…), la presse est contrôlée et soumise à la censure, on organise des manifestations de masse…
B- Une économie contrôlée par l’Etat
En 1929, il décide le « grand tournant » économique ; L’économie est dirigée par l’Etat :
- Dans le domaine agricole : Il organise la collectivisation des terres en créant des kolkhozes. Les koulaks résistent et refusent la collectivisation. Ils sont déportés et exterminés : c’est la dékoulakisation.
- Dans le domaine industriel, il met en place des plans quinquennaux pour organiser la production. L’Etat fixe des quotas aux ouvriers : Le mineur Stakhanov est pris en exemple car il bat les records de production. Le stakhanovisme se développe. (Méthode de travail qui encourage les travailleurs pour augmenter leur rendement, la production).
En 1939, l’URSS est la 3eme puissance industrielle mondiale même si elle connait des pénuries.
Collectivisation : mise en commun des moyens de production (terres, usines...)
Un kolkhoze : exploitation agricole collective dans laquelle les paysans mettent en commun les outils, le bétail, la terre…
Plan quinquennal : plan qui fixe sur 5 ans les objectifs de production à atteindre
Après la Première guerre mondiale, les pays européens sont très vite confrontés à des difficultés.
Comment les démocraties font-elles face à la crise ? Comment se mettent en place les régimes totalitaires ?
Un régime totalitaire: régime politique où un seul homme (ou un petit groupe de personnes a le pouvoir) mais aussi où la société est surveillée et embrigadée
I- Le régime totalitaire soviétique
Pour faire face à la guerre civile qui éclate, Lénine met en place une dictature (tous les partis politiques sont interdits sauf le Parti Communiste, les opposants sont traqués par la police politique, la Tcheka, et il limite la liberté d’expression).
Victorieux en 1921, Lénine fonde en 1922 l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Cependant le pays est en crise.
Dictature : régime dans lequel un dirigeant a tout le pouvoir et l’exerce de façon autoritaire
II- Le régime totalitaire nazi
A- La mise en place du pouvoir nazi.
Un seul homme au pouvoir (ou un petit groupe de personnes)
La République de Weimar est en difficulté suite au Diktat de Versailles et Hitler à la tête du NSDAP, souhaite effacer cette humiliation.
Après son coup d’Etat en 1923, Hitler se retrouve en prison. Il écrit Mein Kampf (mon combat) où il expose l’idéologie nazie : Ein Volk, ein Reich, ein Führer.
Finalement, son parti gagne les élections législatives de 1933 et il est nommé chancelier par le président.
En mars, il obtient les pleins pouvoirs et le NSDAP devient le seul parti politique autorisé.
B- Un état totalitaire raciste
La société est surveillée et encadrée
Ein führer = un chef
La population allemande est encadrée : soumise à une propagande menée par Goebbels, elle rend un culte au Führer. Les jeunesses hitlériennes sont organisées, la censure s’intensifie (autodafés). La culture, l’éducation et les loisirs sont surveillés par les Nazis. (signe d’obéissance : le salut hitlérien, croix gammée)
Les opposants sont traqués par la police politique, la Gestapo, et les SS (tous 2 dirigés par Himmler). Puis ils sont déportés dans les camps de concentration ou éliminés.
Ein Volk = un peuple
Selon Hitler, les Allemands appartiennent à la race aryenne et sont supérieurs. Il existe donc des races inférieurs qu’il faut éliminer : slaves, tziganes, handicapés, homosexuels…
L’antisémitisme est au cœur de l’idéologie nazie : d’abord exclus de la société par les lois de Nuremberg de 1935, les juifs sont victimes de violences : nuit de cristal en 1938.
Ein Reich = un empire
Les aryens ont besoin d’un espace vital (vers l’Est). Pour le conquérir, toute l’économie est tournée vers la guerre.
III- La France dans l’entre-deux-guerres
A- Les principaux aspects de la crise en France.
La France pendant l’entre-deux-guerres est confrontée à plusieurs difficultés :
-Economique : la 1ere GM a provoqué une crise et le chômage ne cesse d’augmenter.
-Politique : la prise du pouvoir par Lénine a eu des conséquences en France. La SFIO organise un Congres à Tours en 1920 pour débattre de l’adhésion à la IIIe Internationale.
Marcel Cachin pense que la révolution russe est un modèle. Avec ses partisans il veut organiser un parti communiste soumis à l’URSS.
Les partisans de Léon Blum, minoritaires, refusent d’être soumis à la IIIe Internationale.
Finalement, le congrès de Tours entraîne la scission (partage) de la SFIO entre les socialistes qui veulent rester indépendants et ceux qui se rallient au bolchevisme. Ces derniers forment le Parti communiste en 1921.
De plus, les députés ne trouvent pas de solution et sont de plus en plus critiqués, notamment par les ligues antiparlementaristes d’extrême droite. Ainsi le 6 février 1934, on assiste à une grande manifestation qui tourne à l’émeute (morts, blessés…)
SFIO : Section Française de l’Internationale Ouvrière
B- Le Front populaire
C’est dans ce contexte que sont organisées des élections législatives en 1936. Les partis de gauche (SFIO, parti radical et parti communiste) décident alors de s’unir en formant un Front Populaire afin de défendre la démocratie contre les ligues.
Il remporte les élections. Aussitôt de grands mouvements de grèves sur le tas mettent la pression sur le gouvernement et le patronat afin que des réformes en faveur des travailleurs soient entreprises.
Léon Blum, à la tête du gouvernement du Front Populaire, entreprend des réformes économiques et sociales importantes.
Il organise des négociations entre les patrons et les syndicats ouvriers (CGT). En juin 1936, ces négociations débouchent sur la signature des accords Matignon :
- les salaires sont augmentés ;
- les syndicats sont reconnus par les patrons ;
- le Front populaire adopte des réformes sociales comme les premiers congés payés (15 jours) et la semaine de travail de 40 heures.
- le gouvernement Blum décide des réformes économiques comme la nationalisation des industries d’armement et des chemins de fer (création de la Société nationale des chemins de fer français ou SNCF).
Hitler multiplie les infractions au traité de Versailles :
- 1936 : remilitarisation allemande + alliances militaires avec le Japon et l’Italie
- 1937: essais militaires : Guernica.
En France, le Front populaire doit affronter l’opposition des patrons qui refusent les mesures sociales et l’extrême droite (injures antisémites contre Blum par exemple). De plus, le parti communiste réclame davantage de réformes sociales et veut que la France intervienne militairement en Espagne (cf Guernica). Malgré les réformes la situation économique reste compliquée ; Léon Blum démissionne en juin 1937 et les radicaux mettent fin au Front populaire en s’alliant avec la droite modérée en 1938.
- 1938: invasions des pays voisins : Anschluss (annexion Autriche en 1938), Sudètes.
- 1939: alliance avec l’URSS de Staline ; ils décident d’envahir et se partager la Pologne : c’est le début de la 2nde guerre mondiale.
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